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3-R le pélerinage des sept saints de Bretagne

3-R

Le tour de Bretagne ou

le pélerinage des

sept Saints de Bretagne.

 

Tro Breiz

 

 

      L'origine du nom est bretonne : tro, le tour et Breizh, la Bretagne, ce qui nous donne le tour de Bretagne. Ce titre à l'apparence d'une course cycliste désigne en réalité un grand pèlerinage qui avait lieu au Moyen-Age.

     Dom Lobineau disait que "ce voyage était une dévotion si en usage autrefois qu'il y avait un chemin tout au travers de la Bretagne, fait exprès, que l'on appelait pour ce sujet le chemin des sept saints."

      Et, depuis 1994, une association, les chemins du Tro-Breiz (sans le h, dans le texte) a réhabilité ces anciens parcours de pélerinages qui conduisaient aux reliquaires des sept saints fondateurs de la Bretagne.

      Ces saints répertoriés sont Brieuc à Saint-Brieuc,  Malo ou Maclow, à Saint-Malo, Samson à Dol-de-Bretagne, Patern à Vannes, Corentin à Quimper, Pol Aurélien à Saint-Pol-de-Léhon et Tugdual à Tréguier.

       A une certaine époque, l'Eglise accorda même autant d'importance à ce pélerinage qu'à ceux qui conduisaient vers Rome ou Saint-Jacques de Compostelle.

 

 

 

cathédrale alet 9ème

Ancienne cathédrale Saint-Pierre, cité d'Alet (9ème siècle)

     Le périple, long de 600 km, se faisait en environ un mois, et consistait à aller se recueillir devant chacune des dépouilles des saints. La légende dit d'ailleurs que le pardon était promis à tout breton ayant effectué le Tro Breizh.

    Plusieurs de ces chemins du Paradis recouvrent les tracés d'anciennes voies romaines qui traversaient notre département. Dans son testament, Nicolas Coëtanlem disait que les pèlerins, pour se rendre à Dol, "suivaient la voie romaine la plus voisine du littoral". Il doit s'agir de la voie de Vannes (Darioritum) à Dol puis à Alet, puis de celle d'Alet à Tréguier (Le Yaudet). (voir voie 3-i , voie 2-Nvoie 2-O) .

 

arrivée sud de Dol

arrivée de Dol, au loin la cathédrale Saint-Samson.

 

      A ces sept saints fondateurs, la foi du Moyen-Age associa souvent d'autres pèlerinages. Citons par exemple en Ille-et-Vilaine, ceux vers les abbayes de Saint-Méen-le-Grand (1), de Paimpont, de Redon, ou du Mont-Saint-Michel, hauts lieux de prière (2).

    Là encore, les antiques tracés romains menèrent les pèlerins vers ces lieux de recueillement et, dans les toponymies rencontrées, les évocations en sont fréquentes.

 

 

 

NOTES SUR LA VOIE :

(1) La ville de Saint-Méen doit son existence à "Méen", moine anglais, encore surnommé "Méwen". Au 6 ème siècle, Méwen débarque en Armorique avec son oncle Samson (Saint Samson) et construit un monastère sur les terres du seigneur Kaduon, entre Gaël, Le Loscouët sur Meu et l'actuel Saint Méen le Grand. Ce monastère sera détruit par les troupes de Charlemagne, puis par les Normands. C'est en 1024 que des moines dirigés par Hingueton (abbé de Saint-Jacut) entreprennent de fonder le nouveau monastère sur son emplacement actuel. Ce dernier est dédié à Saint Méen. Il deviendra plus tard une abbaye, puis un séminaire. Des fouilles ont mis à jour un mur du 11ème siècle et une chapelle du 12ème.
 

(2) Les abbayes d'Ille-et-Vilaine sont Notre-Dame-du-Nid-au-Merle de Saint-Sulpice, Notre-Dame du Tronchet, Saint-Jean de Gaël plus tard Saint-Méen, Saint-Georges et Saint-Melaine de Rennes, Saint-Jacques de Montfort, Saint-Sauveur de Redon, Notre-Dame de Paimpont, Notre-Dame de la Vieuxville d'Epiniac, Saint-Pierre de Rillé de Fougères.

 

abbaye Notre Dame du Nid au Merle, Saint-Sulpice.

abbaye Notre-Dame, du Tronchet.

abbaye Saint-Georges, de Rennes.

abbaye Saint-Jacques, de Montfort. 

abbaye Notre Dame de Paimpont

abbaye Saint-Sauveur, de Redon

abbaye Notre dame de la Vieux Ville, Epiniac.

 abbaye St-Pierre de Rillé, Fougères

 

 

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