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2-C VOIE DU COTENTIN A LA GASCOGNE OU CHEMIN DE COCAIGNE

2-C 

 

Le Chemin de Cocaigne 

 ou voie du Cotentin à la Gascogne.   

 

            Quatre voies différentes auraient emprunté la même direction vers le sud, depuis le département de la Manche :  

-         La voie du Cotentin vers la Gascogne,

-         La voie d'Avranches à Angers

-     La voie d'Avranches vers Bordeaux,

-       La voie d'Avranches à Nantes. 

        En ce qui concerne le premier de ces chemins, il s'agit d'une voie très ancienne connue sous le nom de Chemin de Cocaigne (ou de Gascogne), et qui aurait été restaurée à l'époque carolingienne. 

On peut suivre son tracé orienté nord-sud, depuis le département de la Mayenne. Deux kilomètres au sud-est du bourg du Loroux, le lieu-dit le Carrefour semble indiquer son intersection avec une voie allant de Carhaix à Lisieux. Un kilomètre et demi plus au sud, elle passe par le lieu-dit Cotentin (1) et 1 500 m après, aux Fourcheries, avant de pénétrer en Ille-et-Vilaine.

 

          La voie coupe, comme chemin rural, la route actuelle de la Chapelle-Janson à Larchamp, en  Mayenne, à 3 300 m de la Chapelle-Janson. On la suit pendant quatre kilomètres et demi depuis la Ville, un kilomètre au nord du croisement, jusqu'au carrefour de la route de Larchamp à la Pellerine (D158). Elle forme, pendant trois kilomètres de son parcours, la limite entre les départements de l'Ille-et-Vilaine et de la Mayenne (2). 

Elle disparaît à cet endroit et reparaît à Bourgon, dix-huit kilomètres plus au sud, sous forme d'un chemin rural long de 1 000 m, reliant ce bourg à la route à l'est de Bréal-sous-Vitré, et débouchant sur la route de Vitré à Laval. Cette route, qui sert de limite aux deux départements, coupe à trois kilomètres de Bourgon la route de Vitré au Bourg-Neuf, puis, trois kilomètres plus loin, la voie ferrée de Rennes à Paris, un kilomètre encore après, la route départementale D163 de Bréal-sous-Vitré (3) à Saint-Pierre-la-Cour, où elle porte le nom de Chemin des Saulniers (4). Enfin, deux kilomètres au delà, elle croise la route nationale N157 de Vitré à Laval, à la Croix-Rouge, à proximité de l'échangeur routier de la Gravelle.

 

 Le nom de Croix-Rouge évoque une origine gallo-romaine (voir toponymie) liée à une construction située à un carrefour.

          La voie se continue vers le sud-est pendant un kilomètre, comme chemin rural. C'est le GR 37 du Tour des Marches de Bretagne. Elle longe la bordure est de la forêt du Pertre. Dans la forêt, à 500 m à l'ouest de la forêt, nous avons le lieu-dit le Châtelier, où l’on pourrait trouver les traces d'anciennes fortifications. De l'autre côté, un peu plus au sud, les villages de Rouen (5) et des Pavés indiquent son tracé par leur toponymie. Le Chemin de Cocaigne rejoint ensuite la route D43, du Pertre à la Gravelle, en Mayenne. La voie rencontre le village de la Chaussée, à 1 200 m au nord du Pertre : le nom de ce village ainsi que sa situation sur le prolongement de la voie semblent indiquer qu'elle passait à cet endroit.

 

Puis notre voie se dirige vers le Pertre (6) et vers Beaulieu, en Mayenne, en suivant la D33 et en formant pendant deux kilomètres la limite des deux départements. Un kilomètre au sud du Pertre, la toponymie du village de Crocagne évoque la voie.    

NOTES SUR LA VOIE : 

          Du nord au sud, le Chemin de Cocaigne coupe d'autres voies : 

- à Savigny-le-Vieux, la voie 1-F de Rennes à Lisieux.

- 3 km au sud-est du Loroux, la voie 2-B de Carhaix à Bayeux.

- à la Pellerine, la voie 2-H et la voie 2-G, vers Alençon (Chemin Chasles).

- à Bourgon, la voie 3-E, de Rieux à Ernée.

- près de Bréal-sous-Vitré, la voie 1-G, de Rennes au Mans.

- au Pertre, la voie 3-B ou Chemin des Saulniers.    

 

RENVOIS :  

(1) Souvent des anciens relais ou établissements sur la voie, situés à la proximité d'une intersection, indiquent la direction par leur toponymie les directions suivies par les voies.

(2) 500 m au sud de la Pellerine, le lieu-dit la Gascoignerie fait lui aussi référence à la voie.

(3) la commune de Bréal est citée dès le  XIème siècle.

(4) Société archéologique d’Ille-et-Vilaine.

(5) Cette toponymie peut nous laisser envisager qu'un embranchement de la voie se continuait jusqu'à Rouen (voir plus haut, le lieu-dit le Carrefour, sur la voie vers Lisieux).

(6) Le Pertre fut un prieuré dès le XIème siècle. La forêt du Pertre constitue la frontière entre la Bretagne et le Maine, et  cette région sera au centre d'un important trafic de contrebande du sel.

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