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voie 1-B Rennes Alet (suite)

Voie de Rennes à Alet (suite)

                                          (Désolé pour cette coupure mais la première page ne supportait pas l'ensemble)  

               Après avoir franchi le bourg de Saint-Pierre-de-Plesguen, la voie s'oriente un moment vers le nord-est, elle reprend ensuite sa direction nord pour passer à la Morvonnais. Elle laisse sur la gauche la Rougeolais puis la Bornière, deux noms à la toponymie intéressante. Elle passe près du célèbre site gaulois de l'Homme Mort puis à Rochambeau. Elle coupe la route actuelle puis rejoint le village de Saint-Grégoire, un kilomètre au sud-ouest du Vieux-Bourg, village considéré comme la paroisse primitive de Miniac-Morvan.

  

voie 1-B, de Saint-Pierre à Châteauneuf

               Elle croise la N176, et rencontre la voie Romaine de Corseul à Avranches, 500 m plus au nord.

               Ensuite, son parcours disparaît, en partie effacé par les travaux de la route à quatre-voies. On pouvait autrefois la suivre sous la forme d'un chemin vicinal qui pendant quatre kilomètres formait la limite des communes de Miniac et de Pleudihen (côtes-d'Armor). Depuis la Costardais, la voie rejoint Doslet après être passée à la Ville-Boutier, suivant une orientation nord-nord-est.

               Loïc Langouët y a consacré un article dans le bulletin n°33 des Dossiers du CeRAA d'Aleth (7). C'est à Doslet qu'il fixe l'intersection avec la voie romaine venant de Corseul par Taden, ainsi que d'une autre venant de Lehon (aujourd'hui Dinan) (11) : le site de Doslet revêtit autrefois une importance stratégique jusqu'au moyen-âge. Avant l'endiguement du marais de Dol, la mer remontait jusqu'à Châteauneuf, faisant de Doslet l'entrée d'un isthme, seul accès à Alet. Dorletum, la porte d'Alet, fut un fort romain puis médiéval, avant que la citadelle de Châteauneuf ne le remplace (8). 

               La voie traverse ensuite l'isthme de Châteauneuf-d'Ille-et-Vilaine, occupant approximativement la route actuelle dans le bourg, puis elle se ramifie en deux parties avant de se reformer quatre kilomètres plus au nord.

 

Voie de Châteauneuf (Doslet) à la Chapelle-de-la-Lande

               La première branche, la plus à l'est (à droite sur la carte), remonte plein nord jusqu'au bourg de Saint-Père où une intersection mène vers Cancale, elle s'oriente nord-ouest jusqu'aux Castillons, suivant le tracé de la D74, et rejoint la Chapelle-de-la-Lande.

               La seconde semble plus récente, elle s'oriente nord-ouest jusqu'à Saint-Georges où pourrait se trouver un embranchement vers Saint-Suliac.

    

          élément de colonne romaine, Saint-Suliac

          Ensuite elle prend une direction plein nord passant par les Chênes et rejoignant également la Chapelle-de-la-Lande (10). Le long de ce parcours, elle rencontre la Haute-Rue et le Haut-Chemin, deux toponymes évoquant le passage de la voie (voir rubrique éléments de toponymie).

 

Voie de la Chapelle-de-la-Lande à Alet

               Depuis la Chapelle-de-la-Lande jusqu'à Saint-Etienne, la voie forme la limite des communes, ce qui tend une fois de plus à prouver son ancienneté. Elle passe près du site gaulois des Sept-Pertuis puis rejoint la capitale romaine d'Alet, sur son promontoire près de la tour Solidor, par les rues de la gentillerie, Pierre Certain, Jeanne Jugan et le Quai Solidor.

NOTES SUR LA VOIE :

LES INTERSECTIONS AVEC D'AUTRES VOIES :

RENVOIS :

(1) Histoire de Bretagne - La Borderie ; Géographie pittoresque de l'Ille-et-Vilaine - A. Orain.

(2) Loïc Langouët - publications du CERAA - voie d'Alet à Corseul.

(2) Société archéologique d'Ille-et-Vilaine.

(3) le département d'Ille-et-Vilaine - Paul Banéat.

(4) Morel 1969)

(5) Leroux (1991)

(6) Certains lieux situés le long de la voie rappellent la direction qu'elle suivait, à la manière de panneaux indicateurs.

(7)  Doslet, du latin dorletum, la porte d'Alet, jonction avec les voies venant de Taden et de Corseul - Loïc Langouët.

(8) le Clos-Poulet, de pagus aletum : le pays d'Alet.

(9) les toponymes la Haute-Rue, le Haut-Chemin, évoquent le passage de la voie (voir rubrique éléments de toponymie)

(10) la tradition raconte que l'ancienne église primitive de Saint-Jouan-des-Guérets se serait trouvée à la Chapelle-de-la-Lande (à 1 900 m du bourg actuel)

(11) Lehon vient du latin legio (légion) : un corps de troupe de 5 000 légionnaires stationnait sur le plateau situé à l'est dubourg. Ce poste de défense gardait le gué sur la Rance, à l'emplacement de l'actuel château. C'est par Lehon que devait passer la voie militaire de Subdinum à Corseul (voie 2-H) ainsi qu'une autre d'Alet à Saint-Nazaire ou Guérande (voie 2-P) - Loïc Langouët.

 

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